grammaire

Tuesday, August 29, 2006

Les accents et autres signes graphiques

Selon l'Académie, "L’accent est un signe graphique placé sur une voyelle pour en indiquer la valeur ou pour distinguer un mot de ses homonymes."
On distingue trois accents : l’accent aigu, l’accent grave et l’accent circonflexe. Ils sont nécessaires à la bonne compréhension des textes.
Grâce à l'accent grave, on distingue "à, là et où" de la forme verbale "a", de l'article "la" et de la conjonction "ou".
Outre ces trois accents, existe le tréma et d'autres signes graphiques : la cédille, l'apostrophe et le trait d'union.

Accent aigu et accent grave


L’accent aigu sur le e indique un son fermé alors que l'accent grave indique un son ouvert. Ouvert ou fermé, é ou è, la lettre e ne s'orne d'un accent que si elle termine la syllabe.
L'Académie fait autorité. Dans la 9e édition de son Dictionnaire (1992), elle a harmonisé, à titre définitif, l'accentuation de certains mots. Les mots suivis d'un * admettent la double orthographe.

Certains mots dérivés portant un accent que n'ont pas leur radical : ex : reclus mais réclusion, recouvrable mais irrécouvrable, remède mais irrémédiable, reproche mais irréprochable.
On ne met jamais d'accent devant un x: ex: exercice, exception, ni devant une consonne double: ex: ecchymose, erratum...
Tous les mots qui se terminent par un e avec le son [e] prennent un accent aigu ex: âcreté, acuité, beaupré, beauté, bénédicité...
Les mots terminés par s au singulier prennent un accent grave sur le e qui précède le s: accès, aloès, après, congrès, faciès, procès...
Le è se prononce dans aloès, cacatoès, ès, exprès (adj.), florès, herpès, palmarès, pataquès, profès, xérès.
ès est la contraction de en les et ne peut s'employer que devant un pluriel : docteur ès sciences.

Accent circonflexe

L’accent circonflexe se place sur les voyelles a, e, i, o, u. Il remplace un s qui a disparu: ex: teste qui est devenu tête ou un e: meur a donné mûr. L’accent circonflexe mis sur a, i, o, u rend ces voyelles avec un son plus accentué, particulièrement pour â et ô.
Il sert à distinguer des mots homonymes : un acre (environ 50 ares) et âcre (odeur désagréable).
Dans tous les verbes ayant les finales en -aître et en -oître, l'i indique la 3e personne du sing. de l’ind. présent. Il existe une différence entre il croît (grandir) et il croit (penser).
La finale -âtre marque une approximation, une diminution, une atténuation: douceâtre, jaunâtre, marâtre, verdâtre... mais la finale -atre n'a pas ce sens diminutif, et concerne surtout le corps médical : pédiatre, psychiatre et le nombre quatre.
Attention aux mêmes étymologies : âcre, âcreté mais acrimonie; arôme mais aromate; grâce mais gracieux, côte mais coteau, câble mais encablure, râteau mais bateau, château mais chalet, fantôme mais fantomatique, câliner mais cajoler, jeûner mais déjeuner, drôle mais drolatique...
L’accent circonflexe sur le e se prononce comme un ë. Exemples:
alêne, apprêt, baptême ; benêt (toujours masc.), carême, dépêche, enquête, fenêtre, forêt, frêne, gêne, genêt (arbrisseau), grêle, guêpe, hêtre (arbre), intérêt, pêche (le fruit), pêcher (du poisson), pêcheur (celui qui attrape du poisson donnant pêcheuse au féminin), pêne, pimbêche (tjs. fém.), poêle, quête, rêne (guide, souvent au pl.), ; salpêtre, tempête, tête, têtu (entêté), trêve, vêpres (toujours au pl.),vêtement.
Poêle se prononce [poual]. L’Académie écrit prèle mais prêle ou presle sont admis.
Différence entre le pronom possessif et l'adjectif possessif.
Le pronom possessif est précédé d'un article défini : le nôtre, la nôtre, les nôtres. L’adjectif possessif notre, nos correspond au pronom personnel nous et marque la possession.
Les mots commençant par racl- ne prennent pas d'accent : raclage, raclée (fam.), raclement, raclette, racloir, raclure.

Le tréma

Le tréma est un signe formé de deux points, qui se place au-dessus d'un e, d'un i et d'un u et plus rarement au-dessus d'un o. Il indique qu'il forme une voyelle séparée de la précédente ou de la suivante et qu'il faut la prononcer: ambiguïté, ïambe...
Au fém., l'Académie exige que l'on mette un tréma sur le e d'aiguë. Sinon, le e ne se prononcerait pas.
Maelström (mot venant du néerlandais) prend un tréma sur le o mais on écrit aussi malstrom. En physique, angström désigne une unité de longueur.
Dans les noms propres ornés d'un tréma sur le e, celui-ci ne se prononce cependant pas : Saint-Saëns [-sens], Mme de Staël [-stal].
On écrit sans tréma : Pléiade, Saigon.
Les mots qui se terminent en -éiforme, -éïsme, -éique ne prennent pas le tréma sur le i: absentéisme, cunéiforme.

Les accents pièges

L'accent circonflexe orne tous les verbes:
- Au passé simple de la 1 - et de la 2epersonne du pl. nous fûmes, vous fûtes.
- Au passé antérieur de la 1 - et de la 2c personne du pl. nous eûmes été, vous eûtes été.
- À l'imparfait du subjonctif de la 3e personne du sing. : qu’il fût, et au plus-que-parfait du subjonctif : qu'il eût été.
* Fût-ce ou fut-ce ? Sens de "même, serait-ce que", imparfait du subjonctif - Nous irons, fût-ce au prix de sacrifices. Sens de "est-ce que ce fut", passé simple - Fut-ce un beau mariage ?

Substantifs, adjectifs et noms propres:
Liste qui reprend les modifications apportées dans la 9e édition de l'Académie. Le signe * après le mot indique que les deux graphies sont admises.

A. abîme, abrègement, âcre mais acrimonie, affèterie, affût, aigu, au fém. aiguë, aîné, alcôve, alêne, allèchement, allègement, allègrement, allégretto, allégro, allô, ambigu, au fém. ambiguë, appât (amorce) mais appas (attraits), arôme mais aromate, aromatique, artéfact, asséner, assidûment mais prétendument, avènement, axiome.

B. bâillement, bâiller, bâillon mais bailler (faire accroire), bateau mais bâtiment, le Benelux (Belgique, Nederland, Luxembourg, sans accent sur le second e), benêt, bélître, Benoît (prénom) mais Pierre Benoit, bésicles, bohème, artiste et l'opéra de Puccini La Bohème mais Bohême (pays), bohémien, boîte mais boiter, boiteux, brème (poisson) mais la ville de Brême, les sœurs Brontë.

C. ça (contraction de cela) mais çà interj. et adv. de lieu et çà et là, câble mais encablure, canoë, chalet, châlit, châsse (reliquaire), châssis, cèleri*, chéchia, chenêt, cicerone ou cicérone, cime, Clemenceau, côlon (intestin), cône (en mathématique) mais conique, côte (montée, os, rivage) mais coteau et cote (avoir la cote), crèmerie*; crènelage*, crèneler*, crènelure*, crêpe (galette, étoffe), crêpage, crêper, crêperie, crêpier mais crépi, crépon, crépu, crête mais l'île de Crète, critérium*, cyclone.

D. dégainer, décrescendo ou descrescendo, déjeuner mais jeûner, dépôt mais dévot, dérèglementation, dîme, dîner, dinothérium, diplôme mais diplomatique, disgrâce mais disgracieux, la ville de Dole, drainer, drôle mais drolatique, droséra ou drosera, dûment; duodénum, Albrecht Dürer.

E. égout, égrener, emblème, empiècement, empiètement, éperdument, épître, événement* et événementiel*, extrêmement mais extrémité.

F. fac-similé, faine, faîte, fantôme mais fantomatique, fèverole, forêt (bois) mais foret (vrille), fret mais affréter, fût (tronc d'arbre, tonneau) mais futaie, futaille.

G. gaine comme dégainer, Gallieni (général), gélinotte, genet (cheval) mais genêt (plante), goitre, grâce mais gracier, gracieux.

H. haler (tirer) mais hâler (brunir), Hanoi, Hawaii, hébètement, J.-M. de Heredia (poète), huître.

I. icône mais iconoclaste, imprésario, infâme mais infamant, infamie, ingénument, irréligieux, Israël mais Israélien.

J. jeûne mais être à jeun, jeûner mais déjeuner.

L. Liberia mais Libérien, Liège mais Liégeois, linoléum, liséré.

M. Megève, mémento, mémorandum, mitre, muséum.

P. paraître (il paraît), pâture mais paturon, pécher (commettre un péché) mais pêcher (arbre) et pêcher du poisson, piètement, pitre, pléiade, pôle mais polaire, prétendument, proscénium, psychiatre, puîné, pupitre, pylône.

R. racler (et dér.), ragoût, râteau, râteler mais ratisser, rebelle mais rébellion, recéler, recéleur, recépage, référendum, réfrènement, réfréner, règlementaire, règlementation, règlementer, reître, rempiétement, rengainer, repartie (avoir la repartie facile), révolver, roder (un moteur) mais rôder (errer), rôdeur.

S. sècheresse*, sècherie*, sécréter, sécrétion, sèneçon* , sénescence, sénestre, sènevé*, séquoia, serapeum, sombréro, spéculum, Eugène Sue, sur (aigre) mais sûr (certain), symptôme mais symptomatique, syndrome.

T. tâtonner mais tatillon, téter, tétée, tétin, tétine, téton mais tèterelle, trône, trôner mais introniser.

V. vènerie, Viêt-nam ou Vietnam (mais vietnamien).

Quelques mots souvent mal orthographiés :

Aléa: n. m. Évènement imprévisible, ne prend pas de s au sing.
Ambiguïté: Avec ï et non i, "caractère de ce qui présente deux ou plusieurs sens possibles", à ne pas confondre avec ambivalence, "caractère de ce qui comporte deux aspects différents et même opposés".
Châlons-sur-Marne mais Chalon-sur-Saône.
Chapitre: comme pitre et cime, avec i et non î.
Chateaubriand: René de - écrivain mais Châteaubriant, ville de Loire-Atlantique.
Cru: vin (sans accent) et part. pas. du verbe croire mais celui du verbe croître en prend un.
Dessouler: sans accent circonflexe sur le u (9e édit.Acad.).
Gaieté, gaiement: La graphie gaîté est vieillie mais se retrouve dans rue de la Gaîté, théâtre de la Gaîté.
Gênes: dont les habitants s'appellent les Génois.
Géorgie: République indépendante depuis 1991 et non Georgie (Georgia en anglais), État du sud-est des États-Unis.
Île: mais îlot (î mais o).
Ragoût: tout comme goût, il prend un chapeau mais égout n'en prend pas.
Sérapéum: désigne la nécropole des taureaux Apis (devenu Osiris à leur mort). L’Acad. a francisé ce mot, au pl. régulier par conséquent : des sérapéums bien que les savants écrivent : serapeum, pl. : serapea.
Tache ou tâche: tache d'encre mais pour indiquer un travail à exécuter on mettra le â: il est payé à la tâche.

La cédille

La cédille (c cédille) se place devant a, o, u et indique qu'il faut prononcer ce ç avec le son [se], évitant ainsi le son dur [k] : un maçon, un soupçon, des fiançailles...
Il faut toujours une cédille devant une consonne lorsqu'on crée un amuïssement dans le langage familier : Çte femme; à çt’heure. Devant e et i, on n'en met jamais ni devant les ligatures æ et œ: cæcum, cœlacanthe.

L'apostrophe et l'élision

L’apostrophe est un mot féminin. Le signe orthographique (') marque l'élision d'une voyelle (a, e, ï) non prononcée par euphonie ou un h muet, ce qui évite le heurt de deux voyelles, ou hiatus: s'il vient, l’homme.
On a recours à l'apostrophe:
Avec lorsque et puisque uniquement devant il(s), elle(s), en, on, un, une.
Avec quoique devant il(s), elle(s), on, un, une à l'exclusion de en.
Avec quelque devant un et une uniquement : quelqu'un, quelqu'une.
Jusque devant une voyelle : Il ira jusqu au bout.
Devant les monosyllabes de, le, me, ne, se, te : je t'envoie; elle s'écoute...
Dans le pronom démonstratif ce : c'est entendu !
Dans le pronom relatif et le pronom interrogatif que : Qu'entends-tu ?
Dans l'adverbe de négation ne : Il n'entend rien.

L’élision est tolérée par effet de style en langage parlé : T'as d’beaux yeux, tu sais! (Jean Gabin à Michèle Morgan dans Quai des brumes) mais jamais à l'écrit.
On ne fait pas l'élision devant un h aspiré ni devant : huit, onze, oui, uhlan et ululer (et dér.) - Le onze de France.
Presque ne s'élide que dans presqu’île. Donc: presque en même temps.
Quelque ne s'élide que devant un, une: quelqu'un. Donc: quelque incident qu'il arrive.
Devant un titre d'œuvre, il est recommandé de ne pas faire l'élision : L'auteur de "Nana."
Le h de certains mots étant muet, il y a élision : Le livre d’Harald.
Devant un mot commençant par y, on fait l'élision s'il est français : l’yeuse, l’ypérite mais on ne la fait pas devant un mot d'origine étrangère : le yacht, le yaourt.

Na pas confondre ellipse et l'élision: L’ellipse du lat. ellipsis, "suppression d'un mot", est une "figure consistant à faire, dans un énoncé, l'économie d'un ou [de] plusieurs termes. Il y a ellipse quand on dit" La Saint-Valentin pour "la fête de saint Valentin"... L’ellipse du verbe est courante en français : Jean lit un livre; Jules un magazine.
Faut pas t’en faire relève du style familier. L’ellipse est un effet de style qu'il ne faut employer que si l'on est certain d'être compris. Elle permet notamment un style direct : "Où est-elle ? - Dans sa chambre."

- La lettre h. (+/-1500 mots qui commencent par la lettre h). Près de 300 sont précédés dans certains dictionnaires par le signe '. Ce signe signifie que le h est aspiré. En ce cas, la liaison est interdite. Remarque: Puisque le h aspiré exige l'emploi au sing. de le ou de la, vous saurez qu'au pluriel la liaison est interdite : la hache, les haches ; le harpon, les harpons...

Liste de mots usuels où la liaison ou l'élision est interdite.

À la fin de certains mots, le h est muet

Le trait d'union

Le trait d'union crée des mots en joignant un préfixe à un nom, à un adjectif, à un verbe.

Anti: Prennent un trait d'union les mots commençant par i: anti-infectieux, anti-inflammatoire, anti-impérialisme ainsi que les mots comportant plusieurs éléments: anti-francs-maçons, anti-sous-marin et ceux qui expriment l'opposition: anti-mode, anti-communiste, anti-gaulliste... Dans tous les autres cas (la majorité), il y a agglomération.
Auto: Prennent un trait d'union les mots commençant par a et i : auto-adhésif, auto-alarme, auto-allumage, auto-immunisation, auto-induction, auto-intoxication... ainsi que auto-école, et auto-stop (et dér.). Dans tous les autres cas, il y a agglomération. Le mot composé prend le genre du mot qui suit auto : un autoradio, une autopompe, une autoneige (au Canada), une autoroute (Acad.). Notons, par curiosité, le mot formé avec les subst. (et non le préfixe) auto. Un express autos-couchettes (adj. inv. tj au pl.).
Contre: Aucunes règles précises mais cependant les mots commençant par un a prennent tous un trait d'union : contre-allée, contre-amiral, contre-appel.. ainsi que les mots commençant par e : contre-écrou, contre-emploi, contre-enquête, contre-espionnage... et i: contre-indiquer, contre-interrogatoire. Devant o, on écrit contre-offensive mais l'Acad. privilégie contrordre. On écrit contrecoup en un mot mais à contre-courant; contrepoint mais contre-pointe. L’Acad. a fixé les graphies en un mot pour contrechamp (cinéma) mais contre-chant (musique), contrechâssis, contrecœur, contreplaqué, contrepoison, contreprojet.
Entre. L’Acad. favorise dans sa 9e édit. l'agglutination : "entraimer (s’), on écrit aussi entraimer (s’)". Il en est de même pour entrapercevoir (s’), entrapparaître, entrappeler (s’), entravertir (s’), entrebande, entredéchirer (s’), entrefrapper (s’), entrégorger (s’), entrenerf, entrenœud, entrenuire (s’), entrerail, entreregarder (s’), entresoutenir (s’), ensuivre (s’). Les autres mots sont précédés d'un trait d'union.
Faux, fausse. L’Acad. favorise le trait d'union : faux-bord, faux-bourdon, faux-bras, faux-étambot, faux-filet, faux-fuyant, faux-joint, faux-monnayeur, faux-pont, faux-semblant mais on écrit sans trait d'union : fausse couche, faux bond, faux col, faux jour, faux pas, faux pli, faux sens.
Non, quasi. Prend un trait d'union si le mot formé est un substantif: non-aligné, non-assistance, non-lieu, non-initié, non-violence... ; quasi-contrat, quasi . -délit, quasi-particule... Dans un emploi adjectival, il n’y a pas de trait d'union : les pays non alignés, les unités non combattantes; Il est quasi impossible de vous joindre.
Post. Il y a agglutination : postnatal, postopératoire, postscolaire... Une exception post-scriptum n. m. inv., abrégé en P.-S.
Attention aux substantifs qui peuvent se transformer en loc. adv. "Il touche de nombreux à-côtés" mais "Il vit à côté" et aux "bizarreries": on écrit avec un trait d'union : compte-fils n. m. inv., compte-gouttes n. m. inv., compte-tours n. m. inv. mais compte rendu sans trait d'union (pl. : des comptes rendus).
Côté: côté cour est à droite; côté jardin est à gauche. Écrivez de préférence de tout côté à de tous côtés (de tous les côtés). De même, préférez chacun de son côté à chacun de leur côté.

Les mots de liaison

Les mots de liaison sont aussi appelés connecteurs, mots charnières ou bien encore mots-outils.

Leur but, tout comme celui des locutions, est de relier les propositions, les phrases ou les paragraphes d'un texte. Ils servent à situer les événements, les personnages et les objets dans le temps et dans l'espace et jouent un rôle clé dans la cohérence et la progression du texte.

A. Nature et sens des connecteurs

Connecteurs logiques : temps et lieu. Ils mettent l'accent sur le raisonnement qui sous-tend un paragraphe ou un texte. Ils sont indispensables dans un texte argumentatif, explicatif ou démonstratif. Ils structurent aussi les raisonnements mathématiques:
d'abord, ensuite, enfin, d'une part, d'autre part, en effet, de plus, en outre, si...
alors, donc, cependant, pourtant, néanmoins, par contre, en revanche, mais, or, donc, en bref, en définitive, en conclusion, enfin, tantôt.

Le syllogisme, raisonnement qui part de deux propositions pour en déduire une troisième, et la charade utilisent explicitement ou implicitement les connecteurs logiques.

Les connecteurs de temps permettent de se
- situer par rapport à l'ordre chronologique. Grâce à eux, on peut revenir en arrière : la veille, deux ans auparavant, hier, autrefois, au sicle dernier...
- indiquer qu'une action ou un fait est parallèle à un autre : ce même jour, au même moment, en ce moment même, maintenant, pendant ce temps-là...
- anticiper : le lendemain, deux jours plus tard, demain, dans deux jours, bientôt...

Les connecteurs de lieu servent à localiser les faits, les personnes et les choses dont on parle: devant, derrière, au loin, sur les côtés, à l'horizon, au pied de, au bas de... Ils servent aussi à les situer les uns par rapport aux autres: P-S de, à côté de, sur, au fond...

NB : Tous les adverbes ne sont pas des connecteurs : adverbes d'intensité et de quantité : peu, beaucoup, fort, si, presque, trop, un peu, tris, même... - ainsi que de nombreux adverbes négatifs, restrictifs et adverbes de manière : pas, plus, aucunement, nullement, guère, pas du tout, en aucune façon, jamais, poliment... Par contre, les adverbes d'affirmation et de doute sont souvent utilisés comme connecteurs: assurément, certes, peut-être, évidemment...

B. Classe grammaticale des connecteurs

L'ensemble des connecteurs comprend différentes classes de mots invariables: adverbes, conjonctions de coordination, conjonctions de subordination.
* Les adverbes ou locutions adverbiales peuvent être supprimés ou déplacés: alors, après, ensuite, enfin, d'abord, tout à coup, premièrement, c'est pourquoi, ainsi, par ailleurs, d'ailleurs, de plus, soudain, enfin de compte, par conséquent...
* Les conjonctions de coordination peuvent être supprimées mais pas déplacées: et, mais, or, ou, ni, donc, car... Elles relient deux groupes de même nature, deux propositions, deux phrases ou même les deux parties d'un texte.
* Les conjonctions de subordination sont considérées comme des connecteurs internes à la phrase: quand, pendant que, lorsque, avant que, après que, en même temps que...
A ces trois classes de connecteurs invariables, il faut ajouter les groupes nominaux compléments circonstanciels. Placés en début de phrase, ils la situent logiquement et chronologiquement dans la progression du texte et jouent donc le rôle de véritables connecteurs : trois jours auparavant; pendant ce temps ; le 1er septembre 1999...

Types de mots de liaison

INTRODUCTION : D'abord , En premier lieu

ADDITION : Aussi, De même, De plus, Encore , Et, Également

ÉNUMÉRATION : D'abord, Enfin, Ensuite

LIAISON, TRANSITION : Bref, D'ailleurs, Donc , Ensuite, En somme, En outre , Or, Par ailleurs, Puis

EXPLICATION : Car, C'est-à-dire , En effet, Effectivement, Étant donné que, Puisque

ILLUSTRATION : Entre autres, Notamment, Par exemple

OPPOSITION : Au contraire, Néanmoins , Par contre, Pourtant, Quoique, Toutefois

CONSÉQUENCE : Alors, Ainsi, C'est pourquoi, D'où, Dans ces conditions, De sorte que, Donc, En conséquence, Par conséquent

TERMINAISON : Ainsi, Étant donné, Puisque


Synonymes des mots de liaison



À notre avis : En ce qui nous concerne, Pour notre part, Quant à nous

Au sujet de : À cet égard, À propos de, En ce qui a trait, En ce qui touche, Pour ce qui est de, Quant à, Relativement à, Sur ce point

Car (dans une phrase) : En effet, C'est qu'en effet, De fait

De plus : En outre, De surcroît

De toute façon : De toute manière Quoi qu'il en soit

D'ailleurs : D'un autre côté, Par contre, Du reste

D'une part ... d'autre part : À première vue ... , mais toute réflexion faite, mais à bien considérer les choses, Non seulement ... mais encore, mais aussi, mais en outre, Tout d'abord ... ensuite

En réalité : À vrai dire, Effectivement

En résumé : Au fond, Bref, Dans l'ensemble, En d'autres termes, En définitive, En somme, Essentiellement, Somme toute, Tout compte fait

Enfin : Finalement, En dernier lieu, En fin de compte

Par conséquent : Ainsi, Ainsi donc, Aussi C'est pourquoi, Donc, En conséquence, Partant de ce fait, Pour cette (ces) raison(s)

Pourtant : Cependant, Néanmoins, Toutefois

le mot

Un mot est un ensemble de lettres qui ont un sens. S'il correspond généralement à une unité de sens bien précise, cela n'est pas toujours vrai car parfois, il contient plusieurs éléments porteurs de sens (mangerons contient trois éléments porteurs de sens : mange - (radical du verbe manger), - r (marque du futur) et - ons (marque de la première personne du pluriel). D'un autre côté, certains groupe de mots ne sont porteurs que d'un seul sens : machine à laver la vaisselle
La nature du mot désigne sa classe grammaticale et sa fonction désigne son rôle dans la phrase.

Les mots se forment soit par dérivation soit par composition : Ceux formés par dérivation ont un même radical qui peut être précédé d'un préfixe et suivi d'un suffixe. Ceux formés par composition sont formés par l'adjonction de deux mots autonomes. Leur construction fait naître de nouveaux mots.

Familles de mots : Une famille de mots est régulière quand son radical ne change pas et est irrégulière si le radical présente des variations orthographiques.

N.B. : Il faut noter que les suffixes, à la différence des préfixes peuvent modifier la classe d'un mot. Ainsi, l'adjectif au féminin qui reçoit le suffixe -ment passe dans la catégorie des adverbes.
ex : Aisé + ment = aisément

Les mots se rangent dans 7 classes qui sont :

le nom : Pierre, chat, pomme,...
le pronom : je, tu, il,...
le déterminant : mon, ce, le,...
l' adjectif : beau, trois, autre,...
le verbe : manger, être, aller, faire,...
l' adverbe : tant, tellement, lentement,...
les mots de liaison : si, quand, comme, ...

Parmi ces 7 classes, 5 contiennent des mots variables (verbe, nom, pronom, adjectif, déterminant) tandis que les mots des deux autres sont invariables (adverbe, mots de liaison).

De temps en temps certains mots quittent leur classe : Le chat gris dort paisiblement. Le gris est une couleur paisible. Gris adjectif est devenu nom dans la seconde phrase.

Monday, August 28, 2006

Phrase simple et complexe

I Phrase simple et complexe. Les propositions

A) Les phrases simples et complexes se différencient selon le nombre de verbes conjugués qu’elles contiennent:

- phrase simple : un seul verbe conjugué. - phrase complexe : plusieurs verbes conjugués
.
B) Le verbe est le centre de la proposition. On a donc autant de propositions dans une phrase que de verbes-noyaux (tous les verbes conjugués + les infinitifs et les participes qui ont leur propre sujet).

II Propositions indépendantes, principales et subordonnées

a) Lorsqu’une proposition peut être écrite seule et en entier sans que cela modifie son sens, c’est qu’elle ne dépend de rien d’autre dans la phrase. Si en plus, rien ne dépend d’elle dans la phrase, elle est indépendante.

Ex: Il raconte une blague et je ris. (les 2 prop. sont indépendantes l’une de l’autre)

b) Certaines propositions au contraire dépendent d’une autre ou bien dirigent le sens d’une autre. Celles qui dirigent sont principales, celles qui dépendent des principales et qui sont forcément introduites par un subordonnant sont subordonnées. Ex: Je ris parce qu’il a raconté une blague (la première prop. est la principale et la seconde est la subordonnée)

III Mode de liaison entre les propositions dans une phrase

a) Lorsque deux propositions d’une phrase complexe sont séparées uniquement par un signe de ponctuation, on dit qu’elles sont juxtaposées (posées à côté l’une de l’autre). Ex : Il raconte une blague; je ris.

b) Lorsque deux propositions sont reliées entre elles par une conjonction de coordination (mais, ou, et, donc, or, ni, car), ou un adverbe de liaison (puis, alors, pourtant...), elles sont coordonnées. Ex: Il raconte une blague alors je ris.

c) Deux propositions peuvent enfin être dans une relation de subordination. Il faut alors une proposition principale qui dirige le sens et une ou plusieurs propositions subordonnées commençant par un subordonnant et qui dépendent de la principale [leur sens dépend de la principale et on ne peut les écrire seules sans modifier leur sens]. Ex: Je ris parce qu’il a raconté une blague.

IV Les différentes natures de subordonnées et leur fonction

A) Les subordonnées relatives

Elles commencent par un pronom relatif (qui, que, quoi, dont, où, lequel, auquel, duquel...) et complète le sens d’un GN.
Fonction: complément du nom de la principale qui est l’antécédent du pronom relatif.
Ex:Je conteste le féminisme contemporain qui est agressif. (fonction: cplmt de l’antécédent “le féminisme contemporain”)

B) Les subordonnées complétives

Elles commencent par les conjonctions de subordination “que”, “à ce que”, “de ce que” et se rapportent à un verbe.
Fonction: sujet, cod, coi du verbe de la principale, attribut du sujet du verbe de la principale. Elles sont essentielles.
Ex: Je pense que le féminisme est agressif. (fonction : cod de “pense”)

C) Les subordonnées interrogatives indirectes (cas particulier de complétives)

Elles sont introduites par un mot interrogatif (si, quel, qui, que, quoi, ce que, comment, où, pourquoi...) et correspondent à une interrogation directe [prop. indépendante de type interrogatif: “Où vas-tu?” par exemple] mais comme elles sont indirectes elles n’ont jamais de point d’interrogation.
Fonction: COD ou COI du verbe de la principale: ce sont des compléments essentiels de ce verbe.
Ex: Je me demande où tu vas . (fonction: cod de “demande”) Je ne sais pas de qui tu parles. (fonction: coi de “sais”)

D) Les subordonnées circonstancielles

On peut généralement les déplacer dans la phrase car elles ont pour fonction d’être compléments circonstanciels.
Elles commencent par une conjonction de subordination (ou une locution conjonctive quand c’est un groupe de mots) qui indique quelle est la relation de sens entre la principale et la subordonnée circonstancielle: temps, cause, but, conséquence, hypothèse, condition, concession, opposition... (quand, lorsque, comme, si bien que, pour que...)
Fonction: complément circonstanciel de cause, conséquence, opposition, ...

E) Les subordonnées infinitives et les subordonnées participiales

L’infinitif ou le participe sont vraiment le noyau de la proposition. Ils ont leur sujet. La participiale exprime la cause ou le temps.
Ex: J’entends les enfants chanter. Le vent s’étant levé, les feuilles des arbres chantent.

La phrase

Une phrase est une unité qui a sa propre autonomie syntaxique : elle ne dépend d’un point de vue grammatical d’aucune autre unité.

a) Nous vous communiquerons tous les détails nécessaires à la constitution du dossier.

b) Viens et regarde.

c) Après plusieurs jours passés à la campagne, il est venu nous rejoindre dans le chalet que nous avaient prêté mes parents.



À l’écrit, la phrase se reconnaît par ses limites : à gauche, une majuscule et à droite, un point. Le point peut être remplacé par un autre signe de ponctuation (point d’interrogation, d’exclamation, point-virgule…).


Phrase simple et phrase complexe

On appelle phrase simple une phrase qui comporte une seule proposition et phrase complexe une phrase qui en comporte plusieurs. La phrase (a) est une phrase simple, les phrases (b) et (c) sont des phrases complexes.

Dans la phrase (b), les deux propositions sont coordonnées par et. On peut alors considérer qu’il s’agit en fait de deux phrases simples et réserver l’appellation de phrase complexe aux phrases de type (c) contenant une ou plusieurs propositions subordonnées.

Phrase verbale et phrase averbale

On appelle phrase averbale une phrase qui ne contient pas de verbe principal.


Attention à la marche !

Bienheureux les pauvres en esprit
.



Une phrase averbale peut contenir un verbe, mais c’est le verbe d’une proposition subordonnée.

Bienheureux celui qui connaît une telle expérience. (connaît est le verbe de la proposition subordonnée relative qui connaît une telle expérience ; la phrase pourrait se réduire à bienheureux celui-là).

Grammaire, Français

Complèter les phrases avec l'adjectif possessif qui convient.

  • Exercice sur les adjectifs possessifs


  • Remplacer les groupes nominaux entre parenthèses par : celle, celles, celui, ceux, ce ou cela


  • Celle, celles, celui, ceux, ce ou cela


  • Mettre le bon adjectif démonstratif: Ce ou Cet

  • Ce ou Cet ?
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